Pour travailler sur les changements de comportement en hygiène il est nécessaire que le «public cible» soit demandeur. Mieux vaut donc diffuser que quelques messages choisis pour leur efficacité, clairs et précis comme le rappel cette fiche issue des expériences en santé d’Inter Aide au Malawi et à Madagascar.
Quelques exemples de systèmes de lavage des mains :
Avec une tasse percée au Malawi (photo 1) : un bidon d’eau de 2 litre environ est accroché sur un petit « portique ». Une tasse percée avec un long manche est accrochée à côté : pour se laver les mains, on remplit la tasse percée d’eau, on la raccroche à côté (l’eau ne doit pas retomber dans le bidon d’eau mais bien à côté!) et on se lave les mains sous le filet d’eau qui coule de la tasse percée.
Utilisation modifiée de bouteilles plastiques à Madagascar (photo 2) : Bouteilles plastique renversée et percée en haut pour le remplissage, le bouchon à vis sert de robinet. Attention à ne pas trop le dévisser, un quart de tour suffit! (photo: protection de la bouteille avec vannerie, et utilisation de cendre comme substitut du savon).
Ces bouteilles sont également utilisées en Éthiopie sous une autre forme: bouteille plastique percé d’un petit trou à sa base (1 à 2 mm de diamètre), suspendu tête en haut (par goulot) et fermé par le haut avec son bouchon à vis: quand le bouchon (à vis) est fermé l’eau ne coule pas (effet « seringue ») si l’on dévisse un peu le bouchon de l’air rentre (par le haut donc) et un petit filet d’eau sort par le bas (petit trou). Cela marche donc comme un mini robinet et à l’avantage de garder complètement l’eau à l’abri).
Inconvénient principal de ce système : les bouteilles plastiques sont assez fragiles et de durée de vie relativement réduites.
Selon le même principe du bouchon robinet de 2/3 litres (plus solide que la bouteille et réserve d’eau plus conséquente) et pour un investissement légèrement supérieur il est préférable d’utiliser un bidon PCV qui à une durée de vie supérieur aux bouteilles et une capacité de stockage permettant de limiter la fréquence des remplissages. Ce système est éprouvé en République Dominicaine et en test en Sierra Léone.
En Éthiopie, les vielles cafetières trouvent également une seconde vie pour le lavage des mains…
Auteur : Damien du Portal, Portal Responsable des opérations Madagascar rural, Éthiopie & Sierra Leone, Inter Aide (2006)