Pourquoi faire un travail de deuil ?
Suite au décès d’un être cher, il faut du temps pour surmonter la souffrance, trouver les ressources et l’énergie nécessaires pour s’élaborer de nouveaux repères. Ce travail de deuil est d’autant plus difficile chez l’enfant qu’il s’agit d’un être en construction. Outre la douleur et le choc que provoque la perte d’un parent pour un enfant, ce décès peut interrompre la transmission de valeurs affectives, éducatives et culturelles, et peut entraîner un changement des adultes qui s’occupent de lui.
L’enfant va appréhender la mort du parent de façon différente en fonction de son âge et de son niveau de maturité.
Les orphelins de parents décédés du sida face au non-dit
Les parents atteints du VIH cachent souvent à leur entourage, voire à leurs propres enfants, leur maladie, dans un contexte où la stigmatisation peut être forte. De fait, lorsque des parents décèdent du sida, l’enfant est confronté au non-dit : soit son entourage lui cache les causes du décès de ses parents par peur qu’il ne puisse garder le secret ; soit il en est informé mais ne peut en parler autour de lui par risque d’être à son tour stigmatisé. La cause de cette mort demeure un sujet tabou. L’enfant reste face à un silence et une interdiction de pouvoir penser la mort.