Cette note est à destination des associations, des élus, et autres parties prenantes, démunis devant le peu de méthodes, de discussions pour affronter le problème de la corruption au sein de projets d’eau et d’assainissement. A cause d’elle, chaque année, des milliers de gens sont malades ou meurent, faute d’accès à des services d’eau et d’assainissement en bon fonctionnement. Le secteur de l’eau est particulièrement vulnérable aux pratiques de corruption, du fait de caractéristiques bien particulières : monopoles de service, part élevée d’implication du secteur public, volumes d’investissement, complexité de la gestion, difficultés de régulation.
Les institutions de tous genres – qu’elles soient publiques, privées, ou des organisations à but non lucratif – sont exposées aux risques de corruption. La corruption s’installe essentiellement quand une personne, ou un groupe de personnes, peut décider seul d’un investissement ou d’un service et n’a pas à rendre de comptes de ses décisions et n’a pas obligation de transparence. Elle se multiplie impunément dans les contextes de réglementations multiples et complexes – de décisions discrétionnaires – d’ignorance du sujet ou de manque de capacité de revendication du public. Le risque de corruption est plus élevé en situation de crise où sous prétexte d’urgence les procédures de contrôles habituelles sont allégées.
La note donne un cadre et des recommandations (liste non exhaustive) pour lutter contre la corruption.
Note d’information rédigée par Jean-Pierre Mahé avec le concours des membres d’Experts-Solidaires, février 2024