Cette note, rédigée par Philippe Redon vers 2014, présente le cadre théorique développé à Madagascar entre 2000 et 2010, ainsi que l’historique succinct du projet. Il aborde également le lancement d’un projet similaire en Sierra Leone en 2011.
Les projets et actions de santé menés à Madagascar par de nombreux opérateurs au cours des 30 dernières années présentaient un certain nombre de défauts communs : une palette d’activités trop large (risque de dispersion), une tendance à se cantonner aux soins de santé primaire avec l’écueil majeur d’agir à la place des systèmes de santé existants (risque de substitution), ou au contraire le souci exclusif de renforcer les structures de soins, et enfin une inclination constante à privilégier les indicateurs d’activité par rapport aux marqueurs d’impact (risque d’inefficacité). Ces constats ont amené les équipes d’Inter Aide, au début des années 2000, à réfléchir sur de nouvelles formes d’action, dont les caractéristiques s’adosseraient à ces enseignements.