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Mémoire présenté par : FILY Elisa et LHOMMET Jean-Charles
EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR SPECIALISE EN AGRONOMIE TROPICALE

Maître de stage : Damien DUPORTAL
Directeur de mémoire : Betty WAMPFLER
Encadrant terrain : Marie-Cécile RICARD

Décembre 2006

RESUME
La côte sud-est est une des régions les plus défavorisée de Madagascar. L’ONG Inter Aide y mène des actions de développement en zone rurale sur le district de Manakara depuis une dizaine d’année. Elle axe son intervention sur l’intensification des cultures par un travail de vulgarisation agricole et de structuration du monde rural. Depuis quelques années, elle travaille en collaboration avec l’IMF TIAVO pour faciliter l’accès aux services financiers aux groupements. Depuis 2006, un programme d’appui au développement des filières vivrières a été lancé par IA sur le district de Mananjary. C’est dans ce cadre que l’étude s’inscrit, IA souhaitant obtenir des pistes d’orientation pour mener ses actions sur cette zone peu connue.


Un diagnostic agraire a été réalisé sur le district de Mananjary. Les systèmes de production sont relativement homogènes, basés sur la riziculture aquatique de basfonds, les cultures pluviales de riz et manioc par défriche brûlis et quelques cultures commerciales. En revanche, différents types d’exploitations peuvent être distingués par des niveaux de capitalisation et des situations de vulnérabilité inégales, dépendant des situations initiales et des trajectoires de vie des ménages. Aliment de base, le riz cultivé en techniques traditionnelles sécurisées présente une faible productivité. La plupart des ménages doit affronter deux périodes d’achat de riz annuelles. Deux stratégies se présentent: l’investissement en travail par le salariat de la main d’oeuvre familiale ou le développement des cultures commerciales.

Si le programme mis en place par IA, oriente ses actions sur les filières vivrières, il exclue cependant l’appui au développement des cultures commerciales. Les ménages sont globalement vulnérables et leur capacité d’investissement est limitée. Sur Manakara, le nombre de groupement ayant accès au crédit a augmenté rapidement. Des points de blocages se sont révélés suite à de nombreux cas de retards de remboursements de crédits. Les causes des problèmes ont été identifiées permettant d’améliorer les actions en cours et de donner des conseils pour le partenariat futur sur Mananjary. L’étude montre que si chaque acteur tire des avantages du partenariat, des dysfonctionnements existent et les responsabilités sont partagées. Chaque type de service financier présente des limites. Une analyse globale des systèmes de production pourrait permettre d’adapter les services offerts et d’étudier les capacités d’autofinancement des ménages. Un manque de communication entre les différents acteurs est à déplorer. Un espace d’échange pourrait permettre d’améliorer leur collaboration. L’accent doit être mis sur la formation des groupements, encore peu autonomes afin de pérenniser les actions d’IA qui restent transitoires.

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